Hello ! Je m’appelle Pauline. Je suis une particule de plastique vivant dans une serviette périodique. J’entends dire beaucoup de choses sur moi, alors j’ai décidé d’aller m’informer par moi-même en rencontrant et interrogeant des acteurs et des actrices du monde du plastique qui pourront m’éclairer sur ma vie et mon destin. Je me suis posé quatre questions, et je vais vous raconter mes démarches.
Quelle quantité de particules de plastique sommes-nous dans une serviette en plastique ?
Est-il plus respectueux d’être emballée dans un sac réutilisable plutôt qu’un sac jetable ?
Ai-je une chance d’être recyclée ?
Et si je finis dans les océans, pourrai-je être repêchée par l’opération Ocean Cleanup ?
Quelle quantité de particules de plastique sommes-nous dans une serviette en plastique ?

Alors que je patientais dans les rayons d’une supérette, j’ai lu que les serviettes à côté de moi, de la marque bio Natracare, critiquaient la mienne sur leur site Internet, en l’accusant d’être composée à 90% de plastique. Pourtant, aucune source n’était donnée pour justifier ce chiffre ahurissant. J’ai donc entrepris mon enquête pour connaître la vérité sur mon habitat.
Je commence par contacter la marque Natracare afin d’obtenir leurs sources. Malheureusement, ils ont refusé de me les donner. Je me tourne cette fois vers les marques accusées, dont la mienne. Je contacte les trois marques de serviettes situées autour de moi sur l’étagère, qui s’avèrent être les trois marques leaders du marché : Nana, Always et Vania. Sans surprise, chacune me renvoie vers les listes d’ingrédients disponibles sur leur site. Je comprends alors que le voile supérieur et le voile inférieur de ma serviette sont composés de plastique. Je m’en doutais, puisque j’y habite ! En revanche, il est indiqué que le coeur absorbant est composé de “polymères et de polymères superabsorbants”. Mince, je ne sais pas ce que c’est.
Je parviens à obtenir quelques informations : les polymères sont des enchaînements de monomères, à savoir des ensembles de molécules. Pour autant, ces précisions ne me permettent toujours pas de savoir ce qui est contenu dans ces corps absorbants. Peut-être que des chimistes pourraient m’éclairer… Malheureusement, mes appels répétés auprès de l’école Chimie Paristech sont sans succès.
Embarrassée par ce manque d’informations, je me tourne vers d’autres acteurs. Je navigue sur le site de l’Agence Nationale de Sécurité Sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses). Un rapport a été publié en juin 2018, après saisine de la Direction Générale de la Santé (DGS) et de la Direction Générale de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des Fraudes (DFCCRF). Toujours impossible de connaître combien de consoeurs plastiques habitent ma serviette. L’Europe m’en dira-t-elle davantage ? Pas vraiment. L’Agence Européenne des Produits Chimiques (Echa), à la suite d’une saisine de la Commission européenne de l’eurodéputée Europe Ecologie Michèle Rivasi en 2017, affirme que les substances contenues dans les serviettes ne dépassent pas les seuils de toxicité. Les fabricants n’ont donc pas d’obligation de révéler la composition de ma serviette. Je contacte alors un dernier acteur : la revue 60 Millions de Consommateurs. Ils ont conçu une liste des composants présents dans ma serviette en 2016. Elle ne m’apprend rien de plus. Je tente de les appeler, sans réponse.
Alors que je m’apprête à déclarer forfait, je passe un dernier appel auprès d’un chimiste spécialiste des polymères. Il me confirme que le coeur absorbant de ma serviette contient également des particules de plastique et qu’il est fort probable que nous soyions, au total, 90% dans l’ensemble de ma serviette ! Je ne pensais pas que nous étions autant. Par ailleurs, l’Anses me rappelle et m’indique qu’en accord avec la réglementation européenne, elle n’est pas en mesure de me transmettre les ingrédients contenus dans ma serviette.
Je conclus alors que je ne suis pas seule, il est probable que nous soyions 90% de particules de plastique dans ma serviette, malgré le manque de chiffres officiels !
Est-il plus respectueux d’être emballée dans un sac réutilisable plutôt qu’un sac jetable ?

Ma serviette vient d’être achetée, et je me retrouve dans un sac dit réutilisable. J’ai lu sur le site du Ministère de la Transition écologique et solidaire que depuis le 31 mars 2016, il est interdit d’être emballée dans un sac à usage unique, c’est-à-dire un sac à l’épaisseur inférieure à 50 microns. Il semblerait que cela réduise les impacts environnementaux, et ce quelle que soit la matière : tissu, papier, et même plastique ! J’ai donc décidé d’aller vérifier cette information.
J’ai d’abord souhaité m’informer sur le paysage de ces sacs, en allant demander aux grandes enseignes où résident mes autres amies particules de plastique. L’enseigne Monoprix a fait le choix du sac en papier. J’ai donc contacté par mail la directrice développement durable de Monoprix car je souhaitais avoir plus d’informations sur ce choix. Qu’est-ce qui les a motivés ? Après plusieurs relances, le responsable de la communication, Arnaud Beaudou, m’a répondu qu’ils ne pourront pas satisfaire ma demande.
Du côté de E. Leclerc, l’équipe de presse spécialisée en développement durable se vante d’avoir mis en place les sacs plastiques réutilisables depuis 1996. C’était 20 ans avant la promulgation de la loi ! L’enseigne a profité de l’occasion pour diffuser une campagne de communication en 2016, en utilisant une photo de Ségolène Royal, alors ministre de l’Ecologie, du Développement durable et de l’Energie, en ironisant sur ce délai. Une entreprise en avance sur les lois, impressionnant ! Ou peut-être l’a-t-elle même influencée ? Papiers ou plastiques, les sacs réutilisables peuvent donc être sous formes diverses! Voulant approfondir mon savoir, je me suis rendue au siège de l’organisme Citeo, créé par des entreprises et né d’un rapprochement entre Eco-Emballages et Ecofolio. Cet organisme est chargé de la gestion du recyclage des emballages en France. Je souhaitais rencontrer le service presse ou tout autre personne pour avoir des données chiffrées ou des études sur la recyclabilité des sacs en papier et sacs en plastique. J’ai laissé mes coordonnées puis j’ai contacté Pierre-Marie Assimon, directeur du Développement Durable chez ESR/Eco-systèmes, mais c’est dommage, je n’ai pas eu plus d’informations.
A ce stade, je me demande surtout quelle est la différence entre les sacs en plastiques et les sacs en papier. Je me concentre alors sur l’analyse du cycle de vie du papier et du plastique afin de pouvoir comparer leurs impacts environnementaux. Je cherche des réponses du côté des recherches scientifiques et contacte Claire Dadou Willmann, déléguée générale chez 2ACR-Association Alliance Chimie Recyclage. Mais je me rends compte qu’il s’agit de questions très compliquées, et que la comparaison risque d’être difficile. Elle me conseille de me baser sur des bilans environnementaux complets pour chacune des matières, c’est ce que je ferai plus tard !
Je repars de la mesure interdisant les sacs à usage unique, et m’adresse alors aux acteurs institutionnels, afin de connaître les sources scientifiques de cette législation. Je cherche à contacter Morgan Mozas, conseiller à la responsabilité élargie des producteurs au Ministère de la Transition écologique et solidaire, mais celui-ci me reproche mon insistance! Je remplis alors un formulaire du Ministère de la transition écologique et solidaire pour obtenir des données récentes sur les impacts environnementaux des deux formes de sacs réutilisables.
Je me concentre également sur l’Agence De l’Environnement et de la Maîtrise de l’Energie (ADEME). Cette agence est un Établissement Public Industriel et Commercial (EPIC) placé sous la tutelle des Ministères chargés de la Recherche et de l’Innovation, de la Transition écologique et solidaire, de l’Enseignement supérieur. Je contacte alors l’ADEME de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur et le service de presse de l’ADEME par mail et téléphone pour obtenir des informations sur les cycles de vie des différents types de sacs. Je découvre également quelques données disponibles datant de 2004 sur les sacs plastique Carrefour : enfin un bilan environnemental complet ! Enfin bon, en 2004, je n’étais même pas née. En général, je constate que les études disponibles sur les sites institutionnels ne sont pas bien récentes. Je commence à me dire que ces mesures sont prises sans fondements scientifiques récents, quand je parviens finalement à échanger avec Nadia Boeglin, contact de l’étude de l’ADEME, qui m’explique que les résultats de 2004 restent valables. D’après son collègue Sylvain Pasquier qui travaille sur le sujet avec le ministère, un rapport sur la mise en oeuvre des mesures sur les sacs d’emballage devrait même sortir courant 2019. Mais depuis mon sac, j’étais impatiente d’avoir des réponses. Alors en insistant un peu, il m’a confié que les consommateurs et consommatrices réutilisent leurs sacs au moins 5 fois, et ça, ça réduit les impacts environnementaux. Bonne nouvelle pour mon sac de transport !
Au cours de mon enquête, j’ai croisé un autre acteur à la recherche de la vérité, c’est Hervé Maurey, sénateur et président de la commission d’Aménagement du Territoire et de Développement Durable. Il a réclamé à plusieurs reprises le rapport d’évaluation de l’impact environnemental et économique de la mesure, prévu par la loi, qui aurait dû être établi depuis le 1er janvier 2018. Je voulais savoir ce qu’il attendait de ce rapport, c’est pourquoi je lui ai transmis des questions par son collaborateur. Même si le sénateur tape du poing sur la table pour obtenir ce rapport, de mon côté, je suis un peu dubitative. Comment les indicateurs de cette étude de l’ADEME seront construits ? Est-ce qu’ils prendront vraiment en compte tous les enjeux des cycles de vie des matériaux utilisés par les sacs réutilisables ?
C’est pour cela que j’ai tenté ma dernière chance en contactant Ingrid Garnier, chargée de mission économie circulaire au Ministère de l’Economie et des Finances afin d’obtenir des analyses de cycles de vie comparatives. Mais, encore une fois, alors qu’elle m’a demandé de lui envoyer un mail, je n’ai pas obtenu de réponse.
Mais bon, je m’apprête à quitter le magasin dans un sac réutilisable, qui a probablement des chances de réduire les impacts sur l’environnement que les sacs en plastique à usage unique, il faudra juste qu’il soit bien réutilisé !
Ai-je une chance d’être recyclée ?

Ces questions m’inquiètent pour mon avenir, une fois ma carrière dans ma serviette finie. Que vais-je devenir ? Pour savoir, j’ai été chercher la chance que j’ai d’être recyclée. J’ai entendu le député Jean-Luc Mélenchon affirmer que sur les 360 millions de tonnes de plastiques produits chaque année, il n’y en a même pas 7% de recyclés ! Allons voir s’il a raison.
J’ai commencé par contacter le cabinet de Jean-Luc Mélenchon pour obtenir les sources de son affirmation. Sans surprise, je reste sans réponse.
Je décide alors d’aller lire des publications qui portent sur ce sujet, avec un peu d’espoir, ces études me permettront facilement de vérifier ce chiffre. Je consulte alors une étude de la fondation Ellen Mac Arthur, une autre de l’Organisation des Nations Unies, Global Waste Management Outlook, l’article scientifique “Production, use, and fate of all plastics ever made” publié en juillet 2017 et écrit par un ensemble de chercheurs qui essayent d’estimer la production mondiale de matière plastique et leur parcours depuis 1950…et plein d’autres. Bref, ça fait beaucoup. Je demande alors de l’aide à un ami pour comprendre toutes ces études.
Pas très rassurant cette conclusion. Mais je ne suis pas étonnée. J’ai lu dans l’étude Production, use and fate of all plastics ever made que le taux mondial de recyclage des déchets plastiques générés est de 18%. Cela me semble beaucoup. Il me semble alors judicieux d’aller chercher plus d’informations auprès d’experts et d’expertes. J’ai pu discuter à plusieurs reprises avec les chercheuses Nathalie Gontard, directrice de recherche à l’INRA (Institut National de la Recherche Agronomique) en sciences de l’aliment et de l’emballage et Carole Charbuillet, ingénieure de recherche en analyse de cycle de vie et recyclage des produits. Hervé Millet, directeur des affaires techniques et réglementaires chez PlasticsEurope, m’a également beaucoup aidée. Je garde en tête que sa vision est celle d’une association de producteurs de plastique.
Tous et toutes m’ont fait part de leur doute quant aux 18%. Carole Charbuillet considère que calculer un taux de recyclage à partir de la production mondiale n’est pas du tout adapté. Il faut plutôt le calculer à partir des déchets plastiques générés. Il paraît que ça permet de s’intéresser aux déchets plastiques qui arrivent en fin de vie pendant une année et donc de prendre en compte la durée de vie d’un objet. Hervé Millet part lui des déchets collectés, c’est-à-dire récupérés dans le cadre d’un système officiel, pour indiquer un taux de recyclage. De plus, il m’informe qu’il n’y a pas de taux de recyclage calculé par les associations de producteurs de plastiques au niveau mondial.
Je suis un peu perdue. Comment Jean-Luc Mélenchon a-t-il pu trouver ce chiffre alors même que l’on ne connaît pas la part de plastique recyclé au niveau mondial ? Au moment où je me pose cette question, son assistante parlementaire, qui rédige les fiches pour les vidéos de Monsieur Mélenchon, me répond. Elle me donne sa source, il s’agit d’un rapport du Fonds Mondial pour la Nature (WWF) “Pollution plastique en méditerranée. Sortons du piège !”. Bizarre, impossible de trouver ces fameux 7 % !
Avec toutes ces informations, j’en conclus que cette information est invérifiable.
Et si je finis dans les océans, pourrai-je être repêchée par l’opération Ocean Cleanup ?

Je n’ai pas pu vérifier s’il était possible que je sois recyclée, je me suis donc imaginé les autres scénarios possibles. Si je ne parviens pas à être recyclée, je peux donc être incinérée ? enfouie sous terre ? ou pire, atterrir dans l’océan ? J’ai été me renseigner sur les différents projets de nettoyage des océans.
J’ai vite été interpellée par le projet Ocean CleanUp du Néerlandais Boyan Slat, 24 ans, qui affirme être en capacité de réduire de 90% la quantité de plastiques présente dans les océans d’ici à 2040. Si mes calculs sont exacts… J’aurai donc neuf chances sur dix d’être sauvée puisqu’il compte en plus recycler les déchets ramassés. Je regagne de l’espoir !
Mais attention, est-ce que les calculs de ce jeune Néerlandais sont exacts ? Depuis le 8 septembre dernier, il a déployé des “jupes” géantes de 600 mètres de longueur qui naviguent au gré des courants. Dans quelques mois, un bateau passera chercher les déchets accumulés pour les recycler. Bonne nouvelle ! Mais il en faut plus pour me convaincre.
J’ai tout d’abord commencé par me renseigner sur la présence de plastique dans l’océan, car après tout, je n’y connaissais rien. J’ai alors découvert le débat sur l’existence ou non d’un “7ème continent”. Il s’agit en réalité d’un gyre dans lequel tourbillonnent des millions de plastiques. En somme, une grande soupe de plastique. J’ai commencé à suffoquer à l’idée de rester coincée à l’intérieur. J’espère vraiment que Boyan Slat viendra me sauver !
Mais pour cela, j’ai plutôt intérêt à ne pas couler… En effet, la “jupe” du système d’Ocean CleanUp ne mesure que 3 mètres de profondeur, alors que l’amas de plastiques du Pacifique Nord descend à 30 mètres d’après le Programme des Nations Unies pour l’Environnement (UNEP). Ai-je vraiment neuf chances sur dix d’être recyclée ?
Pour le savoir, j’ai lu une étude publiée sur Plos One dirigée par Marcus Eriksen qui estime que 250 000 tonnes de déchets flottent à la surface des océans. Après avoir lu un article de 20 minutes, j’ai l’idée de contacter Alexandra Ter Halle. Cette chercheuse au CNRS affirme que 200 millions de tonnes de plastiques auraient été jetés dans l’océan depuis 1950. Cela voudrait dire que seul 0,1% reste en surface ? Bingo ! Alexandra Ter Halle m’apprend que seul un millième du plastique des océans flotte à la surface. C’est une très mauvaise nouvelle : moi qui pensais avoir neuf chances sur dix d’être recyclée, je n’en ai plus qu’une sur mille.
Pour en avoir le cœur net, je décide de contacter directement Boyan Slat et certains ingénieurs qui l’entourent. Après tout, je dois m’assurer que leurs propos reposent bien sur des études solides. Il me reste peut-être encore une chance. Le responsable de la modélisation Bruno Sainte-Rose répond rapidement à mon mail. Dès le lendemain, je l’appelle. Il confirme malheureusement ce que je craignais : les efforts d’Ocean CleanUp se concentrent uniquement sur les déchets flottants. Donc si je coule, comme 99,9 % des déchets, je serai perdue à jamais.
Une amie particule qui mène aussi une enquête sur le plastique connaît un autre ingénieur du projet, Florian Merlet. Je lui adresse une liste de questions, on ne sait jamais. Il les transfère à Erika Träskvik, responsable des communications digitales chez Ocean Cleanup. Rapide ! J’ai eu les réponses dans la journée. Mais mauvaise nouvelle (encore une). Elle m’avoue que l’étude de faisabilité de 2014, réalisée par leurs propres soins, est en grande partie devenue obsolète.
Bon mais après tout, je sais nager. Peut-être que je ne vais pas couler directement. J’appelle François Galgani, océanographe à l’Ifremer, qui m’apprend que 90 % de la masse de déchets flottants à la surface des océans sont des macroplastiques, c’est-à-dire des plastiques mesurant plus de 5 mm de long. Ca tombe bien ! Ce sont précisément les déchets que Boyan Slat a prévu de ramasser. Enfin presque. Les “jupes” de son système retiennent seulement les déchets supérieurs à 2 cm. Donc même en admettant que j’arrive à me maintenir à la surface, je n’aurai pas neuf chances sur dix d’être secourue. Espérons que le sel n’ait pas eu le temps de dégrader mon habitat !
D’autant plus qu’Erika Träskvik, la responsable des communications digitales d’Ocean Cleanup, n’est pas la seule à alerter sur les limites de l’étude de faisabilité. L’océanographe François Galgani m’a également mise en garde sur la résistance du système. Le biologiste Jan Van Franeker a lui aussi été formel. Des micro-organismes (comme du plancton) vont inévitablement se développer sur les barrières et risquent de l’alourdir, de le ralentir et donc de fausser les calculs de Boyan Slat.
J’ai maintenant pleinement conscience du peu de chances d’être sauvée par Ocean CleanUp. Mais quand bien même j’atterrisse dans les “jupes” du système, serais-je vraiment recyclée ? Pas si sûr, à en croire François Galgani (qui m’a décidément beaucoup aidée à y voir plus clair). Il m’assure que je vais perdre de ma “valeur” de plastique au contact de l’eau de mer. Il deviendra alors impossible de me recycler. La seule chance qu’il me reste : être sauvée en amont d’une rivière ou d’un fleuve, avant d’atteindre les océans, pour optimiser mes chances d’être recyclée, comme le préconisent de nombreux scientifiques. Sans l’aide de Boyan Slat donc !
©Augustine Passilly
C. Altenburger, L. Chassagne, J. Grelier, M. Le Rest, S. Ouabi, A. Passilly, Robin Taillefer